Simulation de création de studio – Dev Tycoon 2

J’ai beau essayer de trouver des points positifs à Dev Tycoon 2, je n’y arrive pas tellement. La seule chose que j’ai peut-être un peu appréciée, sans grand enthousiasme, c’est son style en pixel art. Avec tout de même un air de déjà vu. Dans cette simulation de création de studio de jeux vidéo, rien ne va (ou presque).

Au départ, vous vous choisissez un développeur et un nom avant d’être propulsé dans votre chambre jonchée de soda et de chips (desquels on sait que les développeurs se repaissent exclusivement) pour créer votre premier jeu.
Au fil du temps, vous pourrez choisir entre trois catégories de jeux dont les deux dernières se débloquent avec des points de recherche dépensés chez Azamon (ça vous rappel un truc n’est-ce pas ?). À savoir les jeux indés, medium, ou AAA.

Pour ma part, mon manager, qui sert de tuto, m’oblige à publier un jeu à priori pourri (il donne une note sur la combinaison du genre et du thème du jeu, ainsi que sur le ratio technique et graphique), truffé de bugs. Mais à ce qu’il paraît, c’est ok pour les développeurs. Bon ben dans ce cas, allons-y gaiement.

Au cours du développement du jeu, vous pourrez définir des priorités sur certains de ses éléments, comme les graphismes, le son, les dialogues ou le moteur du jeu. Vous pourrez agir également sur d’autres paramètres (les mêmes en fait, mais depuis votre studio) une fois le jeu publié. Vous pourrez dépenser un peu de sous pour en faire la promotion par différents moyens, débloqués à partir du niveau 5. Cela demandera des points de recherche gagnés en créant des jeux ou, en achevant des missions en tant que freelance.

Ces missions vous permettront au passage de mettre un peu de beurre dans les épinards. Le premier moyen de promotion disponible étant les réseaux sociaux puis des parodies de YouTube et Google Ads (je crois) ou les blogs. Tout ça pour faire grimper un score de “hype” qui fera monter le nombre de téléchargements.
Et voilà, c’est à peu près tout. Bon d’accord, j’oublie de dire que les points de recherche peuvent aussi vous permettre de débloquer plus de thèmes et fonctionnalités pour vos jeux dans un onglet “engine” chez “Azamon”.
À partir de là, vous rentrerez dans une boucle infinie, sans grand intérêt, de création de jeux aux thèmes variés.

Si on met de côté sa tentative d’humour foireuse composée de références à des studios comme Uvisoft, ou des sites tels que Eboy (pour acheter du matos : cartes graphiques, CPU, écran, RAM… l’épicerie du geek quoi ), 9Gig, ou encore Ikea, j’ai quand même l’impression que Dev Tycoon 2 aurait pu être une bien meilleue simulation de création de studio si les développeurs russes avaient été plus loin dans le concept.

Après quelques heures à créer de nouveaux titres aux thèmes douteux, à farmer les missions freelance pour gagner quelques pesos et gagner des points de recherche, ou m’améliorer sur Unity, et je dois dire, à me taper d’innombrables pubs, j’ai été terriblement frustré quand j’ai pu enfin ouvrir mon studio avec mes deniers acquis dans le sang et la douleur.

Je choisis un nom pour mon studio, j’embauche mes premiers escla…enfin, devs…et, et bah rien en fait. Le fait de créer un studio n’a pour moi finalement que peu d’intérêt. Cela ajoute des petites choses supplémentaires, mais qui n’apportent finalement pas grand chose au jeu. Par exemple, la possibilité de publier plusieurs jeux à la fois ou de créer son propre moteur de jeu. Auquel on va choisir un logo et un nom (au prix encore une fois d’un farm intensif).

On peut améliorer son studio pour embaucher plus de développeurs dans trois types de decks. Ceuxi-ci ont une chance plus ou moins élevée de sortir en fonction du montant que l’on paie. Les différents decks contiennent des développeurs de qualité croissante, dans les decks les plus communs aux plus rares. Le point négatif, c’est que le choix de ses développeurs se fera un peu au pif avec leurs caractéristiques obscures.
Les plus pingres d’entre nous pourront toujours choisir ceux qui auront le salaire le plus faible. Lors des phases de développement des jeux, on peut allouer ses développeurs à différentes priorités de développement. Mais honnêtement, je n’ai pas réussi à comprendre si cela avait un vrai impact sur leur succès ou non.

On sent que les développeurs ont essayés de proposer une certaine profondeur de jeu, qui n’est pas du tout exploitée. Même si je reconnais que la simulation de création de studio de jeux, n’est pas une mince affaire.

N’ayant aucune vraie difficulté ou objectif clair, on se lassera assez vite de son côté redondant. On notera quelques tentatives de briser cette monotonie, comme avec un genre de QTE pendant les missions freelance, pouvant donner des bonus ou malus. Mais ces malus n’auront plus aucun impact au bout d’un certain niveau du développeur de base ou du studio.

Pas de pay to win (win quoi de toute façon, on ne sait pas), plutôt agréable. Votre argent servira juste à de la personnalisation de la chambre qui peut être sympa et à enlever les pubs pour 2,5€.

Dev Tycoon 2

Genre: Tycoon / Simulation
Développeurs : Boomdrag Games Studio
Langue: Anglais
Plateformes : iOS – Android
Prix: Freemium

 

brounch